L’opposition en Guinée reste mobilisée contre l’éviction du président de la Cour Constitutionnelle

Le chef de file de l’opposition guinéenne et leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a promis samedi 22 septembre, que « les Guinéens se mobiliseront pour maintenir Kéléfa Sall à la tête de cette Haute institution ».

L’opposition demeure mobilisée depuis que les membres de la Cour constitutionnelle (CC) ont réclamé, il y a quelques jours, la destitution de leur président, Kéléfa Sall.

« Vous voyez que nous vivons dans un environnement de désordre. C’est un désordre annonciateur d’une fin de règne. Regardez ce désordre qui est à la Cour constitutionnelle, une institution qui a des responsabilités importantes», a déploré Diallo devant ses militants au cours d’une assemblée générale du parti.

Accusant le président de la République d’être à l’origine de la situation, cet opposant a déclaré que « Alpha Condé a décidé de déstabiliser cette institution pour qu’elle soit une caisse à résonance (…). Mais les initiateurs de ce projet nous trouveront sur leur chemin, nous n’accepterons pas ».

Il a ainsi annoncé une mobilisation pour faire barrage à tout remplacement de Kéléfa Sall avant la fin de son mandat à la tête de la Cour, estimant que les membres de l’institution ont décidé de destituer leur président en violation flagrante des dispositions de la Constitution et de la loi organique portant sur la Cour constitutionnelle. Diallo a également martelé que «la Guinée va réclamer» le départ de ces membres et «la réhabilitation de Kéléfa Sall».

Le président du PUP, Fodé Bangoura, considère que l’éviction de Kèlèfa Sall « cache un 3è mandat ou une prolongation du mandat». «C’est un boulevard qu’on veut ouvrir pour un troisième mandat», a-t-il déclaré samedi lors d’un point de presse.

Le Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) a noté que l’arrêt sur l’éviction de Sall «est nul et non avenu, parce qu’il n’a pas suivi le cheminement juridique qu’il fallait».

Les réactions contre la destitution du président de la Cour fusent de partout, aussi bien des partis politiques que des organisations de la société civile. Une plateforme de la société civile a organisé, mercredi 19 septembre devant la CC, une manifestation pour empêcher un «putsch constitutionnel».