Le président tchadien Deby remercie la France pour son appui militaire

Le président tchadien, Idriss Deby Itno a exprimé sa reconnaissance à la France, suite à la frappe aérienne conjointe entre l’armée française et l’armée tchadienne, le 3 février dernier au nord-est du Tchad, contre une colonne de rebelles tchadiens venant du sud de la Libye.

Lors du conseil des ministres ce jeudi à N’Djamena, le chef de l’Etat tchadien a évoqué la situation sécuritaire qui prévaut dans le nord-est du pays, précisant que «la colonne de mercenaires a été détruite et nous remercions la France pour son appui» militaire.

Les autorités militaires qui ont aussi assuré que les « mercenaires et terroristes » étaient « neutralisés et mis hors d’état de nuire », ont promis de communiquer ultérieurement un bilan des raids français soutenus par l’armée tchadienne.

Le mouvement rebelle, l’Union des forces de la résistance (UFR), qui avait été visé par les frappes françaises et qui reconnaît des pertes en vies humaines et en matériel, rassure pourtant sur sa progression vers la capitale N’Djamena.

Commandé par le neveu du président Deby, ce groupe aurait pour ambition d’établir une base arrière dans le nord-est du Tchad ou au Soudan.

Le mouvement a affirmé être entré au Tchad avec trois colonnes distinctes de pick-up armés, dont une a été ciblée par les raids français à la demande de N’Djamena.

L’opposition et des groupes armés tchadiens ont condamné les bombardements de la force française. Certains ont déploré «une ingérence inacceptable de la France dans les affaires intérieures du Tchad».

Quelques partis de l’opposition auraient préféré voir la France s’investir dans le cadre d’un dialogue entre les différentes parties en conflit et non pas de soutenir militairement le camp au pouvoir.

« La France ne devrait pas être là seulement aux côtés du régime, mais, au contraire, être aux côtés du peuple tchadien. Depuis l’indépendance, nous ne faisons que nous faire la guerre et à chaque fois, la France soutient le régime qui est au pouvoir et ne le lâche que quand ses intérêts sont en jeu», a déclaré un leader d’une formation politique de l’opposition.