Bénin /Elections: Le président Yayi invite l’opposition au dialogue

Le président béninois, Boni Yayi a appelé dimanche, les partis politiques de l’opposition et les représentants de la société civile à la table du dialogue. L’opposition menace en effet d’organiser une marche de protestation mercredi 29 octobre, pour dénoncer les interminables reports de l’échéance des élections municipales, communales et locale initialement programmées pour mars 2013.

Boni Yayi qui tient à préserver la bonne image du Benin, tend la main à l’opposition l’invitant à chercher ensemble des pistes de solutions face aux problèmes qui se dressent devant la tenue de ces élections.

«Je demande aux partis politiques qui menacent de descendre dans les rues pour exiger l’organisation à bonne date des prochaines consultations électorales à une table de discussion, non seulement pour débattre des vrais problèmes qui sont liés au retard de l’organisation des élections municipales, communales et locales, mais aussi pour étudier ensemble des approches de solutions », a-t-il déclaré.

Le chef de l’Etat a tenu également à rappeler que ce retard n’est pas imputable au gouvernement, précisant que la mission d’organisation des élections, revient au Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente et informatisée, et à la Commission électorale nationale autonome, deux organismes indépendants de l’exécutif.

Dans cette polémique autour des élections, Yayi Boni ne cesse de manifester sa bonne volonté et multiplie ses déclarations pour rassurer ses compatriotes sur la tenue des élections au plus tard le 28 décembre 2014.

Dans le cercle du pouvoir, on fait prévaloir des contraintes légales, techniques et technologiques qui seraient à l’origine de ce retard et qui empêchent la tenue des élections avant fin 2014.

La principale contrainte serait « l’achèvement du processus de correction de la Liste électorale permanente informatisée  (LEPI) », précise-t-on de même source.

En revanche, pour l’opposition, il s’agit de simples manœuvres du pouvoir pour repousser sans cesse, les élections locales pour en faire de même plus tard, avec les élections présidentielles prévues en 2016, sachant que Boni Yayi a déjà fait savoir qu’il n’est pas intéressé par un troisième mandat.