Les Etats-Unis clouent au sol leurs Boeing 737 MAX

Après avoir résisté à l’idée d’immobiliser le Boeing 737 Max 8, suite au crash d’un avion, du même type, d’Ethiopian Airlines, le dimanche 10 mars, le président américain, Donald Trump, a finalement lâché prise.

«Nous allons décréter en urgence l’interdiction de tous les vols des 737 MAX 8 et 737 MAX 9» aux Etats-Unis, a annoncé le président américain, ajoutant que «la sécurité des Américains et de tous les passagers, est notre priorité absolue».

La Federal Aviation Administration (FAA), autorité américaine de l’aéronautique, a notifié, dans un communiqué, cette décision de clouer au sol temporairement les Boeing 737 MAX 8 et 9.

Pourtant, au départ, l’agence FAA affirmait que le Boeing 737 Max 8 est un appareil sûr et qu’il n’existe «aucun problème de performances systémiques», estimant qu’«il n’y a donc aucune raison de penser à son immobilisation, parce que les autres autorités de l’aviation (civile) ne nous ont fourni aucune donnée qui justifierait une telle mesure».

Le Boeing 737 MAX 8 de la compagnie Ethiopian Airlines qui s’est écrasé dimanche effectuait la liaison Addis-Abeba-Nairobi. Aucune des 157 personnes à bord n’a survécu. Les boîtes noires de l’avion ont été retrouvées et envoyées en France pour analyse.

Ce type d’avion est désormais cloué au sol dans de très nombreux pays, dans les cinq continents, en attendant les résultats de l’enquête sur les défaillances techniques ayant conduit au crash de deux de ces appareils en six mois seulement après le crash en octobre 2018, d’un avion de mê type de la compagnie aérienne indonésienne «Lion Air», tuant 189 passagers et membres d’équipage.

Le PDG d’Ethiopian Airlines, Tewolde Gebremariam a ordonné l’immobilisation de tous les Boeing 737 Max 8 de sa compagnie, précisant que la firme Boeing et la FAA ont des raisons de soutenir le 737 Max 8, mais une «extrême précaution» était nécessaire et «nous tous, qui avons décidé d’immobiliser ce type d’avion au sol, avons de très bonnes raisons de le faire».

En attendant les conclusions des investigations sur le crash de dimanche dernier, la compagnie éthiopienne ne semble pas souffrir de ce drame et serait résolue à assurer ses 300 vols quotidiens.