Les cheminots maliens reprennent le travail après cinq mois de grève

Les cheminots au Mali ont repris le travail ce lundi 13 mai, dans la suite de la cérémonie officielle organisée le week-end dernier sous la direction du nouveau ministre des Transports, Ibrahima Abdoul Ly, pour marquer la fin de la grève lancée en décembre en vue de réclamer le paiement des arriérés de salaire.

« Nous avons, comme vous le voyez, repris le travail ce lundi », a déclaré Moussa Keïta, secrétaire général du syndicat libre du rail, dans la cour de la direction des chemins de fer de Bamako.

Les cheminots observaient une grève de la faim depuis plusieurs mois pour revendiquer près de dix mois d’arriérés de salaire. La grève a été levée suite à la main tendue du ministre qui a promis de satisfaire leurs doléances.

Dans de son intervention lors de la cérémonie, Abdoul Ly a promis aux cheminots le paiement successif de leurs salaires de 2018 et une mission technique d’évaluation de l’état des rails qui sera au travail dès la semaine prochaine, pour envisager ensuite les solutions appropriées. « Nous enverrons une mission d’inspection sur les longs des rails de Bamako jusqu’à Diboli. Nous allons réfléchir comment avoir des locomotives », a-t-il indiqué.

« Donnons-nous la main pour bâtir ensemble un Mali fort et développé progressivement dans tous ses segments. Donnons-nous la main pour que chacun puisse vivre en famille avec dignité en regardant les siens dans les yeux », a également exhorté le ministre.

« Merci Monsieur le ministre pour cette initiative, celle de nous accorder votre toute première audience. Nous ne sommes pas restés indifférents à ce signe de considération de votre part », a déclaré le porte-parole du Groupement des syndicats et des associations des cheminots du Mali, dans un communiqué.

D’après les syndicalistes, une vingtaine de personnes seraient décédées pendant le mouvement de grève. « Si on compte les travailleurs décédés lors de la grève de la faim et les travailleurs et des membres de leurs familles malades qui n’ont pu être sauvés à cause du manque de moyens pendant les cinq derniers mois, il y a une vingtaine de personnes », a affirmé Dramane Afo, un responsable syndical.