L’armée et l’opposition au Soudan optent pour une transition politique de 3 ans

L’armée soudanaise et les leaders de la contestation populaire qui a obtenu la destitution du président Omar el-Béchir, ont finalement trouvé, mardi 14 mai, un accord sur une période de transition politique de trois ans qui servira à préparer un transfert du pouvoir des militaires aux civils.

Les négociations entre les deux parties ont dû prendre plusieurs jours (depuis fin avril) pour parvenir à accorder les violons. Selon quelques précisions communiquées par le général Yasser Atta, membre du Conseil militaire, les six premiers mois de la période de transition seront consacrés à conclure des accords de paix avec les mouvements rebelles dans l’ouest et le sud du pays.

La future assemblée législative comprendra 300 membres et sera constituée à hauteur de 67 % par des représentants des manifestants, réunis au sein de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), le meneur du mouvement de protestation qui réclame depuis un pouvoir civil. Le reste de l’assemblée sera réservé aux autres forces politiques dans le pays.

Concernant la composition du conseil souverain (la haute autorité de la période de transition) et d’un exécutif, les décisions devraient être communiquées sous 24 heures, à en croire le général Yasser Atta.

Ce denier a assuré aussi qu’une commission d’enquête a été mise en place dans le but d’éclairer sur les violences du 13 mai dernier qui ont fait au moins six morts et plusieurs dizaines de blessés, lors de manifestations dans la capitale Khartoum.