Le Kenya veut le secrétariat exécutif de la ZLECA

Après le Ghana, l’Egypte, le Sénégal et l’Ethiopie, le Kenya a présenté la semaine dernière, sa candidature pour accueillir le secrétariat exécutif de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

«Faire venir le secrétariat au Kenya renforcerait non seulement le rôle du Kenya comme pays pilote au niveau du commerce et du multilatéralisme, mais donnerait également à l’Afrique le meilleur lieu et la meilleure opportunité de développer pleinement le potentiel du libre-échange et de son secrétariat», a déclaré Macharia Kamau, secrétaire principal du ministère kenyan des Affaires étrangères.

Le Kenya, a-t-il ajouté, a toujours été aux premiers rangs de l’intégration économique africaine et de la libre circulation des biens, des personnes et des services à travers le continent au cours des 40 dernières années.

Kamau a souligné que la politique étrangère kenyane, orientée vers l’Afrique, se concentre sur la réalisation de la promesse de sécurité et de développement de la croissance continentale à travers l’Agenda 2063.

Selon des observateurs, la bataille sera rude au sein de l’Union africaine pour départager les candidats pour l’accueil du siège de la ZLECA qui sera l’une des plus importantes institutions de l’Union africaine. En attendant, la Commission de l’Union africaine a formé un comité chargé d’évaluer les dossiers de candidatures.

La ZLECA entre en vigueur le 30 mai prochain. Toutefois, certaines règles devraient encore être précisées au cours d’une rencontre des experts de l’Union africaine (UA) avec les ministres africains du Commerce, prévue en juin à Kampala, en Ouganda. La phase opérationnelle de la ZLECA sera lancée le 7 juillet, à l’occasion du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.

Rappelons que la ZLECA vise à créer un marché continental unique pour les biens et les services, avec la libre circulation des personnes et des capitaux. Elle prépare donc la voie à l’accélération de l’établissement d’une union douanière, d’une union monétaire et d’un marché commun en Afrique.