Christine Lagarde passe de la direction du FMI à la BCE

Nominée à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a décidé de quitter « provisoirement » la direction du FMI, apprend-on auprès de l’institution de Bretton Woods.
«Je suis très honorée d’avoir été nominée pour la Présidence de la Banque centrale européenne. Au vu de ce qui précède, et en consultation avec le Comité d’éthique du Conseil d’administration du FMI, j’ai décidé de quitter provisoirement mes fonctions de directrice générale du Fonds monétaire international durant la période de nomination», écrit la dirigeante française, Christine Lagarde.
Mme Lagarde fait partie des 4 personnalités choisies ce mardi lors d’un sommet européen à Bruxelles pour les nouveaux postes clés de l’Europe. Pour la BCE, la Française âgée de 63 ans est pressentie pour prendre la présidence.
Christine Lagarde, avocate devenue banquière, a déjà brisé des plafonds de verre. Elle est la première femme ministre des Finances en France, première femme à diriger le FMI et première femme à diriger une grande firme américaine d’avocats.
Les trois autres personnalités doivent prendre notamment la présidence de la Commission européenne, la présidence du Conseil européen et la diplomatie européenne.
A la présidence de la Commission, c’est l’Allemande Ursula von der Leyen, 60 ans, qui est nominée. Proche de la chancelière Angela Merkel, dont elle fut un temps désignée comme la dauphine potentielle, Ursula von der Leyen dirige le ministère allemand de la Défense, depuis près de six ans.
Charles Michel, actuel Premier ministre belge, est appelé à remplacer Donald Tusk à la présidence du Conseil européen. Agé de 43 ans, Charles Michel est un libéral francophone, qui a rapidement gravi les échelons, après une arrivée précoce en politique dans l’ombre de son père, l’ex-commissaire européen Louis Michel.
L’actuel ministre espagnol des affaires étrangères, Josep Borrell est promu au poste de chef de la diplomatie européenne, en remplacement de l’italienne Federica Maria Mogherini.
Du haut de ses 72 ans, M. Borrell est peu adepte de la langue de bois. Il a été très actif ces derniers mois sur le dossier vénézuélien et s’est montré régulièrement critique de l’administration Trump.