La Centrafrique reçoit 18,4 milliards FCFA du FMI

Le Fonds Monétaire International (FMI) a octroyé à la République Centrafricaine un financement de 18,4 milliards F CFA (31,7 millions de dollars) constituant la dernière tranche d’une Facilité élargie de crédit (FEC) dont a bénéficié ce pays en 2016, a annoncé jeudi Henri Marie Dondra, le ministre des Finances et du Budget.
Selon M. Dondra, ce financement vise à rétablir la stabilité économique du pays, à réduire la vulnérabilité budgétaire et à améliorer la gestion des finances publiques. Cet appui démontre la qualité des relations existant entre la RCA et les partenaires techniques et financiers.
En outre, le ministre des Finances et du Budget a souligné que c’est la première fois qu’un pays de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) remplit toutes les conditionnalités nécessaires à l’octroi de la Facilité élargie de crédit. L’enveloppe initiale du FMI destinée à la Centrafrique était de 66 milliards F CFA (115,97 millions de dollars) mais elle a été revue à la hausse pour atteindre finalement 107 milliards F CFA (185,56 millions de dollars).
En Centrafrique, environ 40% de la population est dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë, selon un dernier rapport publié par le Programme alimentaire mondial (PAM). «Plus de 1,8 million de personnes en Centrafrique se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire sévère », a indiqué ce rapport, qui rappelle qu’en dépit de la signature début février d’un accord de paix entre le gouvernement et quatorze groupes armés, «la situation sécuritaire reste précaire à travers le pays». «C’est bien l’insécurité qui est la raison majeure de la difficulté d’accès à la nourriture », a déclaré le porte-parole du PAM, Hervé Verhoosel. «Il est grand temps que les acteurs respectent les accords de paix».
Dans ce pays classé parmi les plus pauvres au monde, la situation humanitaire s’est fortement dégradée avec le déclenchement de la crise en 2013, après le renversement du président François Bozizé. Selon l’ONU, 2,9 millions de personnes – dont la moitié sont des enfants – ont besoin d’assistance humanitaire et de protection dans ce pays qui compte environ 4,5 millions d’habitants.