Tunisie-Présidentielle : Le parti islamiste Ennahdha présente pour la première fois un candidat

Le parti tunisien d’inspiration islamiste Ennahdha a présenté, ce mercredi, son candidat à la présidentielle anticipée de septembre prochain, une première dans l’histoire de cette formation.

Il s’agit d’Abdelfattah Mourou, 71 ans, président du Parlement par intérim, ayant remplacé Mohamed Ennaceur qui a pris le poste de président de la République par intérim après le décès du président Beji Caïd Essebsi survenu le 25 juillet dernier.

« Le Conseil consultatif du parti a voté à une majorité de 98 voix en faveur de la candidature d’Abdelfattah Mourou à l’élection présidentielle », a indiqué Ennahdha dans son communiqué.

C’est pour la première fois que ce parti présente un candidat pour accéder à la fonction suprême. « Nous ne pouvons rester à l’écart en 2019 », a fait savoir le patron du Conseil consultatif. Pourtant, la formation n’avait initialement pas prévu de se lancer dans cette course à la magistrature suprême.

La formation Ennahdha (Renaissance) avait été créée en 1981. Mourou figure parmi ses membres fondateurs. Le parti avait remporté les législatives organisées après la révolution de 2011 qui avait chassé du pouvoir le président Zine el Abidine ben Ali, et avait décroché la deuxième place lors des législatives de 2014.

Une trentaine de candidats à la présidentielle ont déjà soumis leur dossier au siège de l’Instance indépendante chargée des élections (ISIE), depuis le début de ce mois d’août. Le Premier ministre Youssef Chahed devrait aussi présenter son dossier pour défendre les couleurs de son parti Tahya Tounes.

L’ISIE annoncera la liste des candidats retenus le 31 août. La campagne se déroulera du 2 au 13 septembre. Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 15 septembre et le deuxième devrait intervenir avant le 3 novembre.

Cette présidentielle au suffrage universel sera la deuxième depuis la révolution du jasmin de 2011, après celle de 2014 remportée par Beji Caïd Essebsi. Les législatives sont prévues le 6 octobre, trois semaines après le scrutin présidentiel.