Plus de 2.100 écoles du Burkina fermées à cause du terrorisme

Le ministre burkinabè de l’Education nationale, Stanislas Ouaro a indiqué que 2.152 écoles ont été fermées du fait du terrorisme qui sévit dans le pays, en faisant l’état de la rentrée scolaire 2019-2020.

Selon le ministre, les chiffres datant du 21 juin 2019, montrent également que ces écoles fermées étaient fréquentées par 296.757 élèves répartis dans les régions de l’Est, du Centre-Est, du Centre-Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel.

Stanislas Ouaro regrette aussi que «192 établissements post-primaires et secondaires accueillant 42.720 élèves, soient également fermés», ajoutant que 879 enseignants du primaire sont touchés et devraient être redéployés dans d’autres zones du pays.

Le Burkina Faso fait face, depuis plus de trois ans, à des attaques terroristes récurrentes, faisant des victimes aussi bien dans les rangs des Forces de défense et de sécurité (FDS) que parmi les civils.

«La reprise des activités pédagogiques pour celles qui n’ont pas pu rouvrir se fera au fur et à mesure de la sécurisation des localités concernées et en concertation avec les forces de défense et de sécurité ainsi que les autorités administratives des localités concernées », a rassuré le ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales.

L’insécurité et les conflits communautaires ont occasionné des milliers de déplacés internes. Des populations qui ont fui ont trouvé refuge dans 96 écoles. Ces établissements qui servent de logement de fortune enregistrent des dégradations diverses, d’où la nécessité de les réhabiliter.

«Une évaluation des besoins de réhabilitation et d’équipement est en cours dans les régions concernées », a assuré le ministre.

La semaine dernière, le Burkina a accueilli un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur «la lutte contre le terrorisme».

Les Etats, qui craignent que les attaques jihadistes ne s’étendent du Mali, du Burkina et du Niger aux autres pays de la région, ont adopté un plan de lutte contre le jihadisme sur cinq ans pour un coût d’un milliard de dollars.