Le président béninois Talon donne le coup d’envoi officiel au dialogue politique

Le président béninois, Patrice Talon, a ouvert, ce jeudi 10 octobre au palais des congrès de Cotonou, la capitale, le dialogue politique national, qui s’étendra sur trois jours et qui aura la charge de proposer des pistes de solutions face à la crise née suite à l’élection législative contestée d’avril dernier.

Avant le scrutin, le pays avait adopté deux lois, la charte des partis et la loi électorale, dont certaines dispositions n’avaient permis à aucun parti d’opposition de faire valider ses listes. Une crise politique s’était installée, avant même l’annonce des résultats, certains leaders politiques demandant carrément l’annulation du vote.

Lors de son discours inaugural, le président a déploré les évènements survenus au lendemain des législatives, qui ont « révélé une certaine inadéquation entre l’idéal unanimement partagé et la « capacité » à s’« adapter tous aux exigences de cet idéal ».

« Aussi apparaît-il désormais pertinent que les acteurs politiques se retrouvent pour apprécier leur application, réfléchir et échanger sur les adaptations possibles à y apporter en vue d’une meilleure et réaliste organisation de l’espace politique et de la compétition politique, permettant le renforcement de l’unité nationale et de la concorde, tout en préservant l’indispensable assainissement des pratiques politiques » a-t-il poursuivi.

Plusieurs partis de l’opposition, neuf au total, ont répondu présents aux assises dont les recommandations sont attendues pour le samedi 12 octobre prochain. Il s’agit uniquement des formations reconnues par le ministère de l’Intérieur.

Les partis qui n’ont pas été invités, comme L’USL de l’homme d’affaires Sébastien Adjavon, Restaurer l’Espoir de Candide Azanai, la FCBE aile de l’ex-président Boni Yayi, ont décidé d’organiser en parallèle, un conclave dénommé « les assises de la résistance », présidé par l’ancien chef d’Etat, Nicéphore Soglo.

Organisés au sein des « Forces de la résistance », ces partis sont ceux qui réclamaient l’annulation des élections législatives. Ils exigent aussi des actes forts de la part du pouvoir comme le retour des exilés politiques. Eux également compter livrer leurs résolutions à l’issue de leur rencontre.