Côte d’Ivoire : Soro annonce sa candidature à la présidentielle de 2020

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a mis fin au suspens concernant sa candidature à la présidentielle de 2020, en annonçant samedi à ses partisans «je serais candidat».

« Il y a des partis politiques qui sont pro-Soro, qui m’ont déjà choisi pour être leur candidat. Donc, je serais candidat », a-t-il déclaré à Valence, en Espagne, devant ses soutiens ivoiriens de la diaspora.

C’est désormais officiel, cet ancien rebelle de 46 ans est prêt à défier les autres prétendants qui se lanceront dans la course à la magistrature suprême.

« Chacun va se présenter au premier tour en 2020. Maintenant si je gagne au premier tour, honnêtement je serai content. Mais s’il y a un second tour, c’est là tous les partis de l’opposition vont se réunir pour soutenir le candidat de l’opposition qui aura obtenu le plus de points »,

a-t-il précisé dans sa déclaration retransmise sur les réseaux sociaux.

Soro a aussi saisi cette occasion pour évoquer la menace d’arrestation dont il a été victime en Espagne. Des agents de la police espagnole, agissant sur la base d’instructions émises par le bureau local d’Interpol, auraient tenté de l’arrêter.

L’opposant ivoirien aurait appelé le siège d’Interpol à Lyon (France) pour se renseigner, mais ce dernier n’était pas informé d’une procédure contre lui. Les policiers étaient ainsi obligés de repartir sans avoir pu accomplir leur mission.

«Mais pourquoi tant de haine ? J’ai fait quoi ? Simplement parce que je ne veux pas militer au RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix). D’ordinaire, les pays se battent pour aller chercher leurs ressortissants dans les autres pays, mais moi, c’est mon pays qui se bat pour que tous les pays m’arrêtent », a martelé cet ancien allié du président ivoirien Alassane Ouattara, qui a basculé dans l’opposition.

Pour Guillaume Soro, il n’y a aucun doute que c’est le régime au pouvoir qui est à l’origine de cet incident et de toutes les tracasseries dont il fait l’objet.

Ce qu’ont démenti des sources proches du pouvoir, assurant que «ça ne vient pas de chez nous. Nous n’avons pas saisi Interpol».