La présidentielle au Togo fixée au 22 février 2020

Le gouvernement togolais a fixé la date du premier tour du scrutin présidentiel au 22 février 2020, lord d’un Conseil des ministres tenu jeudi à Lomé, la capitale.

La campagne électorale se déroulera du 6 au 20 février, sachant que les candidats devront débourser, chacun, une caution de 20 millions de franc CFA pour faire valider son dossier de candidature.

Le président sortant, Faure Gnassingbé, peut encore se présenter pour un quatrième mandat, en vertu de la Constitution modifiée dernièrement.

Les forces de défense et de sécurité voteront trois jours avant, conformément à la loi électorale, l’objectif étant de leur permettre de se consacrer exclusivement à la sécurité des électeurs et des opérations électorales le jour du scrutin.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déjà lancé l’opération d’actualisation de la liste électorale au plan national et le recensement des Togolais de la diaspora, selon sa déclaration faite la semaine passée. La diaspora pourra, pour une première fois, prendre part au scrutin, grâce à une résolution du Parlement, prise le mois dernier, entérinant leur participation au processus électoral.

« Les bureaux de vote sont ouverts de 7 heures à 16 heures en heure UTC/GMT sur toute l’étendue du territoire national et en heure locale pour les bureaux de vote dans les ambassades retenues pour le vote des Togolais vivant à l’étranger », indique le communiqué du gouvernement, concernant le déroulement du scrutin.

Quant à la crédibilité du scrutin, le chef de l’Etat « a donné des instructions au gouvernement de maintenir l’esprit d’ouverture et d’écoute avec l’ensemble des acteurs politiques et la société civile avec le souci primordial d’assurer le déroulement serein et pacifique du processus électoral et de garantir par des mesures concrètes et pratiques, la tenue d’un scrutin présidentiel libre, équitable, transparent et crédible », affirme le communiqué.

Reste à savoir si toutes ces annonces rassureront l’opposition, dont plusieurs partis et des responsables de la société civile réclament, entre autres, la «suspension» du processus électoral, l’établissement d’un fichier électoral fiable et le réaménagement de la CENI.