Libye/Le gouvernement d’accord pour «mettre en œuvre» l’accord militaire signé avec la Turquie 

Le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, a voté jeudi la «mise en œuvre» d’un accord de coopération sécuritaire et militaire signé récemment avec la Turquie, qui permet désormais  une intervention plus directe d’Ankara en Libye.

Le Conseil des ministres a «approuvé à l’unanimité la mise en oeuvre du mémorandum d’entente sur la coopération sécuritaire et militaire entre le GNA et le gouvernement turc signé le 27 novembre», a indiqué le gouvernement dans un communiqué.Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé le 10 décembre que son pays était prêt à envoyer des troupes en Libye pour soutenir le GNA de Fayez al-Sarraj, aux termes de l’accord signé entre les deux parties.

«Si la Libye formule une telle demande, nous pourrons envoyer nos personnels (militaires), surtout que nous avons conclu un accord militaire», a déclaré M. Erdogan.Selon l’ONU, la Turquie avait déjà fourni du matériel militaire aux forces du GNA, dont notamment des blindés et des drones. Les forces de M. Haftar, homme fort de l’est libyen, mènent depuis avril une offensive contre Tripoli. Elles sont soutenues notamment par les Emirats arabes unis et l’Egypte.

Le maréchal Haftar a annoncé jeudi dernier une nouvelle «bataille décisive» pour s’emparer de la capitale, sans résultats probants sur le terrain jusqu’ici.Les vols ont repris mi-décembre à Mitiga, seul aéroport opérationnel de la capitale libyenne Tripoli, fermé pendant plus de trois mois à cause d’attaques répétées attribuées aux forces du maréchal Khalifa Haftar, selon un responsable.Après la dernière attaque en date du 1er septembre qui avait fait quatre blessés, Mitiga a été fermé et les vols transférés à Misrata, 200 km plus à l’est.La mission de l’ONU en Libye (Manul) avait demandé «la cessation immédiate des attaques contre cette installation vitale et toutes les infrastructures et biens civils, attaques qui pourraient constituer des crimes de guerre».