Khartoum et Juba veulent enterrer leur hache de guerre  

Les dirigeants des deux Soudans semblent vouloir enterrer leur hache de guerre en optant pour le règlement de leurs différends « au plus haut niveau », plutôt que par médias interposés.

En signe d’apaisement, une délégation du Sud Soudan conduite par le ministre des Affaires étrangères, Barnaba Marial Benjamin, s’est rendue le 1er janvier à Khartoum, à l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire de l’accession du Soudan à l’indépendance en 1956.

Le chef de la diplomatie sud-soudanais a eu à des entretiens avec son homologue soudanais, Ali Karti, et il a été aussi reçu par le président Omar El-Béchir à qui il a transmis un message du président sud-soudanais, Salva Kiir.

Selon un porte-parole soudanais, les dirigeants des deux pays «ont convenu qu’il était préférable pour les deux pays de régler les litiges au plus haut niveau et non plus par médias interposés».

Alors que les relations entre les deux pays sont toujours tendues, depuis que le Soudan du Sud a obtenu son indépendance en 2011, les deux gouvernements semblent prédisposés à rechercher une paix durable entre les deux pays voisins. Le Soudan du Sud qui est souvent accusé par son voisin du nord de soutenir les rebelles soudanais, espère voir bientôt disparaître ces « allégations ».

Juba espère que le nouvel apaisement dans les rapports entre les deux pays, facilitera la mise en œuvre des accords de coopération signés en septembre 2012, des accords qui portent entre autres, sur la frontière, le pétrole et les échanges commerciaux entre les deux Soudans.

Les autorités soudanaises continuent de livrer des combats aux rebelles regroupés au sein de l’Armée de libération du Soudan-Minnawi (SLM-Minnawi).

Une nouvelle opération destinée à écraser cette rébellion a été annoncée le mois dernier par l’armée soudanaise.