Sahara-HCR : Le Maroc dénonce à Genève, la militarisation des camps de Tindouf par l’Algérie

Le Maroc demeure particulièrement préoccupé par la situation dans les camps de Tindouf face au transfert par le pays hôte de ses pouvoirs au Polisario, un acteur non étatique et séparatiste établi sur son territoire, « maintenant ainsi une situation sans précédent dans le droit international », a déclaré mercredi 11 mars à Genève, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies, Omar Zniber.

Intervenant lors d’une réunion sur la « mise à jour des opérations du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », dans le cadre de la 77ème réunion du Comité permanent du Programme du HCR, le diplomate marocain Zinber a « dénoncé, une fois de plus, la militarisation des camps de Tindouf, en violation des conclusions de ce comité stipulant que les pays hôtes assument la responsabilité d’assurer le caractère civil et humanitaire d’asile ».

S’agissant du nombre des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf au sud-ouest algérien, et malgré l’existence de rapports démentant les chiffres officiels biaisés avancés par les autorités algériennes, en particulier le communiqué du HCR du 28 septembre 2018, « le représentant du pays hôte persiste à avancer des chiffres aléatoires, fictifs et gonflés, et qui sont, de surcroit, motivés politiquement et en contradiction avec le caractère humanitaire des discussions au sein du Comité permanent », a relevé l’ambassadeur marocain.

Et le diplomate marocain d’expliquer que «les seuls chiffres à considérer résulteront de l’enregistrement formel de cette population selon les normes et critères établis par le HCR à la faveur de sa longue expérience et de sa pratique consacrée dans ce domaine ».

Il a en outre indiqué que le Maroc renouvelle ses appels au HCR de procéder à l’enregistrement de cette population, conformément à son mandat et conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, en tenant compte du fait que l’enregistrement améliore l’intégrité des opérations du HCR en réduisant le risque de fraude et de détournement des aides humanitaires internationales.