Le gouvernement libyen peine à stabiliser le pays

Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a rappelé lundi, le général à la retraite Khalifa Haftar afin de lutter plus efficacement contre les multiples milices islamistes éparpillées sur tout le territoire libyen.

Depuis mai dernier et malgré son retrait officiel de l’armée libyenne depuis des années, le général Khalifa Haftar a continué à combattre les milices islamistes, notamment celles qui contrôlent les villes de Tripoli et de Benghazi.

Ce général charismatique fait notamment partie des nombreux chefs militaires qui ont refusé de déposer les armes après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Depuis maintenant 9 mois, ce militaire aguerri lance avec ses troupes des offensives et raids aériens répétés contre les positions rebelles des milices islamistes. Fajr Libya (Aube de la Libye), la milice qui détient le contrôle de la capitale libyenne, dénonce le retour du général Haftar dans l’armée, qu’elle accuse d’être un loyaliste de l’ère Kadhafi.

Les rebelles de l’Aube de la Libye reprochent à ce haut gradé de fomenter une contre-révolution avec d’autres responsables de l’ancien régime afin de prendre le pouvoir.

De son côté, le général Haftar explique son implication dans les affrontements armés par la seule volonté de débarrasser la Libye des groupes islamistes rebelles, comme celui d’Ansar Al Chariaa, tenu par les Etats Unis pour responsable de l’attaque qui a coûté la vie à l’ambassadeur américain lors de la prise d’assaut de la résidence diplomatique américaine à Benghazi en septembre 2012.

Le rappel du General Khalifa Haftar au sein de l’armée intervient quelques jours seulement après l’annonce de la cessation des hostilités par la coalition Fajr Libya et l’armée nationale libyenne. Ce cessez-le-feu, bien que fragile, permettra surement aux différentes parties en conflit de trouver une solution pacifique, notamment dans le sillage des pourparlers de Genève qui ont débuté mercredi dernier.

L’Organisation des Nations Unies ainsi que la Ligue Arabe ont entrepris plusieurs démarches ces dernières semaines afin de désamorcer la crise politique et sécuritaire qui secoue la Libye depuis la chute du régime de Kadhafi.