Côte d’Ivoire: Satisfecit de l’ONU des mesures en faveur des pro-Gbagbo

La représentante spéciale du S.G de l’ONU et chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Aïchatou Mindaoudou a félicité les autorités judiciaires ivoiriennes pour les mesures prises en faveur des personnes poursuivies dans le cadre de la crise postélectorale.

Dans un communiqué rendu public ce jeudi, Mindaoudou a salué l’annonce faite, la veille, par le procureur de la République, de la libération provisoire de 50 prisonniers de la crise postélectorale et le dégel de 31 comptes bancaires de personnalités pro-Gbagbo, parmi lesquelles l’actuel président du Front Populaire Ivoirien (FPI- Principal parti de l’opposition), Pascal Affi N’guessan.

Il s’agit là d’un acte qui «contribuera à renforcer la confiance entre les acteurs politiques et à consolider le dialogue politique», estime la responsable des Opérations des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Mindaoudou encourage en même temps les autorités ivoiriennes, à poursuivre ces efforts pour «un traitement rapide et définitif des dossiers de l’ensemble des détenus de la crise postélectorale».

Ces mesures interviennent pratiquement un mois après le mouvement prolongé de grève de la faim observé par ces prisonniers, proches de l’ex-président Laurent Gbagbo, ayant conduit plusieurs parmi eux à être hospitalisés. Au total, environ 200 détenus attendent impatiemment leur procès.

Aïchatou Mindaoudou a exhorté, par la même occasion, l’ensemble de la classe politique ivoirienne à «persévérer dans la dynamique de réconciliation nationale engagée», tout en rassurant sur l’accompagnement de cette démarche par son organisation.

Le refus de l’ex-président, Laurent Gbagbo, de reconnaître la victoire de son rival, Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, est la cause principale ayant provoquée la crise postélectorale qui a duré deux ans et engendré plus de 3.000 morts.

Emprisonné depuis novembre 2011, à La Haye, Laurent Gbagbo sera jugé en juillet prochain par la Cour pénale internationale (CPI) pour des « crimes contre l’humanité ».