Guinée/Présidentielle: les députés de la majorité choisissent Alpha Condé pour un nouveau mandat

Alors que le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) est en congrès pour désigner le candidat qui défendra ses couleurs à la prochaine présidentielle, les députés de la même formation politique se sont déjà exprimés ce mercredi 5 août en portant leur choix sur le président sortant, Alpha Condé.

« Nous, députés de la majorité présidentielle, après une large concertation, avons décidé de porter notre choix sur (…) Alpha Condé, président de la République, comme candidat du RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir) à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, pour le premier mandat de la IVème république », a fait savoir le président du groupe parlementaire de la majorité, Aly Kaba.

« La Guinée a besoin de quitter définitivement les chantiers interminables de la haine et de la division pour que nos compatriotes apprennent à se parler et à placer l’intérêt national au-dessus de leurs intérêts particuliers », a-t-il poursuivi.

Le choix des députés sera sans nul doute le même qui sera prononcé à l’issue de la convention nationale du RPG qui a démarré mercredi à Conakry pour prendre fin ce jeudi. Alpha Condé devrait y être investi, sans surprise.

Grâce à la nouvelle Constitution votée par référendum en mars dernier, Alpha Condé, 82 ans, peut briguer un nouveau mandat, après le deuxième qui tire vers sa fin.

Mais l’opposition, et particulièrement le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition à l’origine de plusieurs manifestations dans le pays, l’accuse d’avoir modifié la Constitution pour briguer un troisième mandat inconstitutionnel.

Soulignons qu’à la veille de la convention, le collectif pour la Transition en Guinée, une plateforme de la diaspora guinéenne, a déposé une plainte en France, accusant Alpha Condé, son fils, le ministre de la Défense et d’autres membres de l’entourage du président, d’enrichissement illicite, de corruption et de prise illégale d’intérêts dans une opération d’exploitation minière avec la société française Alliance minière responsable (AMR). Cette entreprise a été créée en 2015 pour exploiter la bauxite en Guinée. Pour le parti au pouvoir cette plainte est purement politique.