Washington met en garde les dirigeants ivoiriens contre «la répression et l’intimidation» 

Les Etats Unis ont mis en garde les dirigeants ivoiriens contre la répression des manifestations pacifiques organisées ces derniers jours, en Côte d’Ivoire, par l’opposition et la société civile pour dénoncer un troisième mandat du président sortant Alassane Ouattara.

Les marches contre le 3ème mandat du président Ouattara, ont déjà fait six morts et 173 blessés, et le gouvernement a interdit dernièrement, les manifestations en lieux publics jusqu’au 15 septembre.

Dans un communiqué publié mardi par l’ambassade des Etats Unis à Abidjan, la diplomatie américaine défend le droit de manifester pacifiquement et invite la classe politique de s’abstenir de toute violence et de privilégier le dialogue.

«Les Etats-Unis exhortent tous les partis, groupes et individus vivant en Côte d’Ivoire, à s’abstenir de toute violence et de tout discours de haine ou de division, et à privilégier le dialogue afin de trouver des solutions paisibles à leurs désaccords », précise le texte.

« Nous exhortons les forces de sécurité à respecter et sauvegarder les droits de tous les citoyens, y compris celui de participer à des manifestations pacifiques », poursuit le communiqué, en soulignant que « la répression et l’intimidation n’ont pas de place en démocratie ».

Pour les Etats-Unis, « l’application impartiale de toutes les lois, y compris celles qui régissent les libertés d’expression, de rassemblement et d’association, est également essentielle à un processus électoral crédible, à la bonne gouvernance en général et à la poursuite de la transition post-conflit du pays ».

Au sujet du troisième mandat du chef de l’Etat sortant, la diplomatie américaine estime que la décision à prendre relève du Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire.

Washington demande carrément au gouvernement ivoirien d’«enquêter pleinement sur les morts associées aux récentes manifestations, et à rendre publics les résultats desdites enquêtes».