Les partisans de l’ex-président Gbagbo s’impatientent pour son retour en Côte d’Ivoire

Le retour de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, qui avait été annoncé comme imminent en décembre passé, se fait toujours attendre, au regret des partisans de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI, section pro-Gbagbo).

Malgré l’obtention de ses deux passeports (diplomatique et ordinaire) délivrés par les autorités ivoiriennes, et les contacts pris avec Abidjan pour définir les modalités de son retour  en tant qu’ancien président, Gbagbo se retrouve toujours à Bruxelles où il vit depuis son acquittement en première instance par la Cour pénale internationale (CPI) en janvier 2019.

Le secrétaire général du FPI pro-Ggagbo, Assoa Adou, parle des « multiples relances téléphoniques, sans suite » dans un communiqué publié jeudi 11 février. Pourtant le Premier ministre s’était « dit disposé à œuvrer pour le retour effectif du président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire » lors d’une rencontre, le 6 janvier dernier, avec des émissaires de l’ancien chef d’Etat, déplore le communiqué.

La formation politique qui dit s’inscrire dans la « voie d’apaisement », « en appelle encore à l’engagement du gouvernement à réunir, dans un délai convenable, les conditions du retour effectif en Côte d’Ivoire » de son leader.

Entre temps, le FPI pro-Gbagbo s’attèle à mettre en place un « Comité National d’accueil qui sera rendu public dans les jours à venir ».

L’ancien chef d’Etat, Henri Konan Bédié, leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), maintient également, de son côté, une pression sur le pouvoir afin de faire évoluer le dossier du retour de Gbagbo.

Selon certaines sources, les autorités ivoiriennes souhaiteraient que Gbagbo regagne effectivement son pays une fois la procédure d’appel en cours à la CPI bouclée. La procureure de la CPI avait demandé un procès en appel suite à l’acquittement de crimes contre l’humanité de Gbagbo, commis durant la crise postélectorale de 2010-2011.