La République démocratique du Congo a finalement entamé, ce lundi 19 avril à Kinshasa, la campagne de vaccination de sa population, avec le vaccin AstraZeneca offert par le programme COVAX piloté par l’OMS.

Prévue initialement pour le 15 mars, le lancement de cette campagne avait été reporté « par mesure de précaution », suite à des soupçons des cas de thromboses (formation de caillots sanguins) signalées chez quelques personnes vaccinées dans des pays européens.

Kinshasa avait préféré attendre les instructions des experts pour décider de la démarche à suivre. L’équipe d’experts congolais a rassuré, après ses investigations, « que le vaccin AstraZeneca déjà disponible en RDC ne présente aucun inconvénient sur la population », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde.

Le ministre de la Santé, Eteni Longondo, a été le premier à recevoir une injection, lors d’une cérémonie officielle organisée à la Faculté de médecine de l’Université de Kinshasa, ouverte à la presse.

« La campagne de vaccination contre la Covid-19 marque une étape importante dans la lutte contre cette maladie en RDC (…) Il y a plus d’avantages que d’inconvénients à se faire vacciner », a-t-il déclaré, comme pour rassurer les compatriotes qui seraient encore méfiants.

Après Longondo, d’autres officiels et des diplomates ont également reçu leurs premières doses. Place désormais au personnel de santé, aux personnes qui souffrent des maladies chroniques (diabète, hypertension…) et aux personnels qui sont en contact permanent avec le public, dans le cadre de leur travail, à se faire vacciner avant le reste de la population.

Tout en encourageant la population à se faire injecter, les autorités précisent que la vaccination reste volontaire.

La RDC, avec ses plus de 80 millions d’habitants, a reçu le 3 mars dernier 1,7 million de doses du vaccin AstraZeneca. A ce jour, le pays a officiellement enregistré plus de 28.900 cas de Covid-19, dont 745 décès, depuis le début de l’épidémie.