La Côte d’Ivoire : la décision de l’extradition du malien Karim Keita encore en instance

Le porte-parole du Gouvernement ivoirien a déclaré mercredi qu’Abidjan n’a pas encore pris de position concernant l’extradition de l’ancien député malien, Karim Keita, visé par un mandat d’arrêt international lancé par Interpol à la demande des autorités judiciaires de son pays.

«Aucune décision n’a été prise à ce stade. On ne peut en dire plus », a fait savoir Amadou Coulibaly, également ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, lors d’un point de presse tenu à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.

Le fils-aîné de l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avait quitté son pays après le coup d’Etat militaire d’août 2020 mené contre son père. Il avait trouvé refuge en Côte d’Ivoire.

La justice malienne veut l’entendre sur la disparition d’un journaliste, Birama Touré, qui travaillait pour l’hebdomadaire Le Sphinx et qui n’a plus été aperçu depuis le 29 janvier 2016.

Une source judiciaire malienne ayant requis l’anonymat, a indiqué que le Mali « compte sur les autorités judiciaires ivoiriennes » pour mettre la main sur Karim Keïta.

«Nous savons exactement où se trouve Karim Keïta à Abidjan. Nous avons donné son adresse aux autorités ivoiriennes», a confié ladite source à l’AFP, tout en rassurant qu’«il ne devrait pas y avoir de blocage» de la part d’Abidjan.

«Ce qu’on demande à Karim Keïta, c’est de venir s’expliquer. Il sera confronté à des témoins », a insisté la même source.

Le bureau Afrique de Reporters sans frontières (RSF) a soutenu que « si nous voulons savoir ce qui est arrivé à ce journaliste porté disparu et donné mort par certaines sources, il est essentiel que Karim Keïta dise ce qu’il sait, compte tenu des liens qu’il a avec cette affaire».