La MINUSMA déplore la forte augmentation des décès au Mali dus à des violations de droits humains

La Mission de paix de l’ONU au Mali (MINUSMA) a recensé, dans un rapport trimestriel publié lundi 30 août, au moins 160 décès survenus au cours du second trimestre 2021 au Mali suite à des violations et des abus de droits de l’homme.

Plus que cela, près de 220 personnes ont été enlevées ou portées disparues alors que 147 ont été blessées, pendant la même période, soit un total d’au moins 527 civils tués, blessés ou enlevés/disparus, contre 421 au premier trimestre de 2021.

L’intervalle de temps entre le 1er avril et le 30 juin a été marqué par « une hausse du nombre de civils affectés par les violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire», souligne la mission onusienne, précisant qu’environ 50 % des violences contre les civils ont été commises dans les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenné, Koro, Mopti, Niono et Ségou au centre du Mali, 15 % autres à Ansongo et Gao au nord du pays.

Ces violences ont été perpétrées majoritairement (54%) par le Jama’at nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires. Les milices et les groupes d’autodéfense seraient, eux, responsables de 20% des actes de violence.

Des personnes considérées ou perçues comme étant des informateurs ou proches des forces maliennes et/ou internationales, mais également des individus impliqués dans des différends locaux, notamment des conflits fonciers viennent en premier des cibles visées par les ennemis.

Si les Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM), ainsi que les forces internationales et régionales, opèrent dans le cadre de la protection des citoyens, elles auraient également commis des bavures. Les violations documentées lors d’opérations sur le terrain représenteraient respectivement 9% et 6% du nombre total des victimes dénombrées au deuxième trimestre.

La MINUSMA a salué les efforts des autorités maliennes de la Transition pour tenir les auteurs de violations des droits de l’homme comptables de leurs actes.