Début des fonctions du nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura

Le diplomate italo-suédois, Staffan de Mistura, nommé début octobre au poste d’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara marocain, a pris ses fonctions ce lundi 1er novembre, en remplacement de l’Allemand Horst Köhler qui avait démissionné de ce poste il y a plus de deux ans.

Son installation intervient trois jours après l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2602 (2021) renouvelant pour un an jusqu’au 31 octobre 2022, le mandat de la Mission des Nations Unies pour le Sahara (MINURSO).

Le texte, proposé par les Etats-Unis et qui consacre le processus politique des tables rondes comme l’unique voie pour parvenir à la résolution du conflit au Sahara, a été voté par 13 voix pour et deux abstentions celles de la Russie et de la Tunisie.

Le Maroc, par la voix de son représentant permanent aux Nations unies, Omar Hilale, a salué l’approbation de la résolution. « En réaffirmant dans cette 18ème résolution consécutive, la prééminence, le sérieux et la crédibilité de l’Initiative Marocaine d’Autonomie, le Conseil a clairement réaffirmé que cette Initiative constitue la finalité du processus politique» parrainé par l’ONU, a-t-il déclaré.

Agissant contre vents et marées, le voisin du Maro et principal soutien du Polisario, l’Algérie n’a pas hésité à dénoncer ce texte qu’elle a qualifié de «fondamentalement déséquilibré» et de «partial», contrairement à la grande majorité des membres du Conseil qui le considèrent comme réaliste et pragmatique.

Quant à son protégé le Polisario, il a tout simplement qualifié d’«un échec» la résolution 2602 qui vient d’être adoptée par une écrasante majorité de 13 des 15 membres du Conseil de Sécurité.

Il est donc clair que sur la base de ces premières réactions des deux principales parties au conflit, le Polisario et l’Algérie, le médiateur onusien, Staffan de Mistura aura à coup sûr, du pain sur la planche dans sa nouvelle mission de parvenir à une solution politique et de compromis au différend régional autour du Sahara marocain, et ce en en passant par le processus de tables-rondes qui nécessite la participation du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du «Polisario».