Burkina Faso : L’ONU demande aux putschistes, la libération immédiate du Président Kaboré

Le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) a réclamé, mardi 25 janvier, «la libération immédiate» du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré qui a été renversé par les militaires lundi.

«Nous demandons aux militaires de libérer immédiatement le Président Kaboré ainsi que d’autres hauts responsables qui ont été arrêtés» et de permettre «instamment un retour rapide à l’ordre constitutionnel», a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH, lors d’un point de presse à Genève.

La prise du pouvoir par les militaires au Burkina continue d’être dénoncée par la communauté internationale. Shamdasani a prévenu, devant la presse, que «nous continuerons à surveiller la situation des droits de l’homme dans le pays».

La porte-parole a reconnu «une frustration et une impatience croissantes » qui étaient manifestes dans le pays «face à la détérioration de la situation sécuritaire». «Il s’agit notamment des attaques de plus en plus odieuses de groupes armés non étatiques et d’autres acteurs violents dans toute la région du Sahel, et de la réponse des autorités», a-t-elle souligné.

Compte tenu des menaces sécuritaires et des défis humanitaires immenses qui guettent toujours le Burkina, elle estime qu’«il est plus important que jamais de s’assurer que la loi, l’ordre constitutionnel et les obligations du pays en matière de droit humanitaire soient pleinement respectés».

La porte-parole du HCDH a souligné également la nécessité «de protéger efficacement l’espace démocratique, de veiller à ce que les gens puissent exprimer leurs griefs et leurs aspirations, et de participer à un dialogue constructif pour tenter de résoudre les nombreuses crises» qui secouent le pays.