La CPI rejette la demande d’indemnisation de Charles Blé Goudé

L’ancien ministre ivoirien, Charles Blé Goudé (CBG), ne percevra pas d’indemnité pour dommage et intérêt comme il le réclamait, la Cour Pénale Internationale (CPI) a rejeté ce jeudi sa requête, estimant que ses «droits (…) à un procès équitable ont été garantis, et non pas enfreints, au cours de la procédure pénale intentée à son encontre».

Blé Goudé, acquitté définitivement de crimes contre l’humanité en mars 2021, avait déposé une demande d’indemnisation portant sur une somme de plus de 800.000 euros en vertu de «l’erreur judiciaire qu’il a subie».

Mais, la Cour, qui n’a d’ailleurs, jamais  accordé de réparations aux accusés acquittés, a souligné dans un communiqué publié sur son site, que les actions de l’Accusation contre Blé Goudé «ne sont pas constitutives de poursuites abusives et il n’a pas été démontré qu’une autre forme d’erreur judiciaire grave et manifeste avait été commise» a son encontre.

La défense de Blé Goudé n’a pas tardé à réagir qui quelques heures après  l’annonce de la CPI, a publié un communiqué, disant prendre acte du verdict de la Chambre décidé «à tort».

«Les dommages irréversibles pour monsieur CBG et sa famille du fait de cette situation demeurent objectivement incontestables et l’histoire en restera témoin à jamais», martèle la défense.

L’ex-leader des Jeunes patriotes en Côte d’Ivoire est toujours à la Haye, en attente de la restitution de son passeport afin de rentrer dans son pays, «conformément à l’ordonnance d’acquittement rendue par la chambre d’appel depuis le 31 mars 2021», précisent ses avocats dans leur communiqué.

En décembre dernier, l’ancien ministre ivoirien avait sollicité l’aide de la CPI pour retourner en Côte d’Ivoire. «C’est votre devoir de me faire repartir en Côte d’Ivoire, vous en avez l’autorité, vous en avez le pouvoir, vous en avez le devoir», avait-il déclaré devant les juges.

Mais, dans son nouveau communiqué, la Cour explique qu’il s’agit là d’«une situation qui échappe au contrôle» de la juridiction, car c’est aux autorités ivoiriennes qu’il incombe de lui délivrer un passeport et de l’autoriser à retourner dans son pays.