Mali: Inquiétudes autour du devenir de la Mission de l’ONU en cas de retrait des troupes françaises

Alors que le retrait des troupes françaises du théâtre des opérations au Mali est de plus en plus évoqué, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont entamé récemment des discussions à New-York, au sujet du devenir de la mission des Casques bleus de l’ONU déployés dans ce pays d’Afrique de l’ouest.

Les forces françaises de l’opération Barkhane et les forces européennes Takuba constituent en effet un précieux appui militaire pour la Minusma, créée en 2013 en soutien au processus politique malien.

La Munisma est l’une des missions de paix les plus importantes de l’ONU dans le monde et qui compte le plus de morts parmi le ses Casques bleus (environ 150 morts dans des actes hostiles). Composée de quelque 15.000 militaires et policiers, elle est dotée d’un budget annuel de plus d’1,2 milliard de dollars.

Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron a reçu ce mercredi 16 février à l’Elysée, les chefs d’État du G5 sahel et des pays partenaires de l’Afrique de l’ouest, pour discuter de la présence militaire française au Sahel, en particulier au Mali, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Des annonces «seront faites ensuite rapidement», a précisé le porte-parole de l’Elysée qui a annoncé la tenue de cette rencontre du chef de l’Etat français avec ses homologues africains. Paris et ses partenaires européens s’apprêtent, sous pression de la junte au pouvoir à Bamako, à annoncer leur retrait du Mali, tout en préparant les contours du futur dispositif militaire régional français.

L’annonce donnée comme imminente d’un départ du Mali de Barkhane et Takuba, sous la pression de la junte qui veut privilégier une coopération avec la Russie, pourrait entraîner des départs à moyen terme de contingents européens – de l’Angleterre et de l’Allemagne – qui contribuent jusqu’à présent à la Minusma, selon des diplomates.