L’armée algérienne construit avec l’aide d’experts iraniens une base militaire près de Tindouf

Des experts iraniens en génie civil supervisent actuellement la construction en cours d’une base militaire à quelques encablures à l’Est de la ville de Tindouf, située dans le Sud-ouest de l’Algérie, a révélé une source militaire algérienne sous le couvert de l’anonymat.

D’un coût estimé à 2 millions de dollars, ladite base militaire est conçue pour deux missions essentielles à savoir : la formation de miliciens du polisario par des instructeurs du Hezbollah libanais pro-iranien et l’intervention en cas de besoin, contre tous mouvements opposés au régime en place à Alger qui agit sous les ordres de la junte militaire du général Saïd Chengriha.

Sont spécialement visés le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK, indépendantiste) et le mouvement islamo-conservateur « Rachad », tous deux basés à l’étranger respectivement en France et en Grande-Bretagne et en premier lieu le mouvement populaire algérien «Hirak» qui revendique un changement radical du régime aux commandes du pays et qui donne du fil à retordre au président Abdelmadjid Tebboune et au vieux Chengriha et leurs lieutenants.

Depuis le début de son soulèvement fin 2019, le Hirak compte des centaines de militants qui croupissent dans les geôles algériennes sous l’accusation d’être des «terroristes» alors qu’en réalité, ils manifestaient pacifiquement pour exprimer leurs opinions et revendiquer plus de démocratie.

Le régime de l’actuel homme fort du pays, Said Chengriha, fait recours à un usage excessif de la force pour museler toute voix critique en faisant appel aux conseils des mollahs chiites de l’Iran, devenus des experts en la matière.

Boudés par la plupart des pays membres de la Ligue arabe, le régime politico-militaire algérien entretient discrètement des contacts étroits avec le régime iranien qui lui dicte la stratégie pour stabiliser la situation explosive en Algérie, et permettre aux vieux généraux de se maintenir au pouvoir et de renflouer leurs comptes bancaires en pétrodollars, en Suisse et ailleurs.

(Source : Sahel-intelligence.com)