Le Burkina rassure la Cédéao que l’ex-président Kaboré regagnera bientôt sa résidence familiale

Dans la suite de l’appel renouvelé de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), relatif à la libération du président déchu Roch Marc Christian Kaboré, le gouvernement de transition au Burkina Faso l’a informée ce jeudi, sur les initiatives en cours devant permettre à l’ancien chef d’Etat de regagner sa maison.

Ce gouvernement a tenu à rassurer la Commission de la Cédéao et la Communauté internationale, par la voix de son porte-parole, Lionel Bilgo, «que depuis un peu plus de trois semaines, des concertations ont été initiées au niveau national et se poursuivent dans l’optique d’aboutir au retour de l’ancien Président dans une résidence familiale de son choix tout en garantissant sa sécurité».

L’ancien président est toujours en détention depuis le putsch militaire du 24 janvier dernier. Considérant qu’«il est normal d’assurer la sécurité du président Kaboré, d’assurer son intégrité physique, psychologique», Bilgo qui a animé un point de presse à Ouagadougou, a précisé que «la résidence qui sera choisie par l’ancien Président sera dotée d’un dispositif sécuritaire adapté compte tenu du rang qu’il a occupé au Burkina Faso».

«Pour sa sécurité, vu le contexte sécuritaire dans lequel le pays est plongé», l’ex-président «devra choisir entre ses deux résidences privées à Ouagadougou, dont l’une, où réside sa famille, est déjà dotée d’un dispositif sécuritaire», a-t-il insisté.

Bilgo a aussi réagi par rapport à la «libération inconditionnelle et sans délai» de Kaboré, réclamée par la Cédéao. Il a souligné que «notre pays ne court pas derrière les délais. Le seul délai auquel nous courons c’est celui de l’instauration de la sécurité et du bien-être des populations».

Par ailleurs, Ouagadougou s’est dite favorable à l’initiative de la Cédéao de nommer un médiateur pour le Burkina dans l’objectif de faciliter le dialogue entre les parties et travailler pour une transition réussie.

Rappelons que la remise en liberté de l’ancien président est aussi demandée par son parti, le mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l’Union africaine et l’ONU.