Le président du Niger, Mohamed Bazoum a appelé jeudi le Nigeria à contribuer à la création d’une force militaire régionale afin de combattre l’insécurité et le terrorisme dans la région du Sahel, alors que son pays et le Burkina Faso, deux pays proches géographiquement du Nigeria, peinent à contenir les attaques sur leurs territoires de jihadistes affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda.
Le Nigeria a déjà aidé à mettre en place une force armée régionale, la Multinational Joint Task Force (MJTF), à laquelle participent notamment les forces armées du Tchad et du Niger, afin de combattre les militants de Boko Haram dans la région du lac Tchad.
«Nous voulons reproduire ce modèle dans les régions du Sahel», a déclaré M. Bazoum, dans un communiqué publié par la présidence du Nigeria, après avoir rencontré le président nigérian Muhammadu Buhari à Abuja, la capitale du Nigeria.
En contribuant à la mise en place de cette force militaire régionale, le Nigeria, première économie d’Afrique et puissance régionale, réduirait le coût que représente la lutte contre l’insécurité dans la région, a-t-il ajouté.
La région de Tillabéri, d’une superficie de 100.000 km², qui se situe dans la zone dite « des trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali est le théâtre depuis 2017 d’actions sanglantes de mouvements jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Le Burkina Faso, voisin du Niger, subit depuis près de sept ans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui ont fait plus de 2.000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.