Amnesty dénonce la détention arbitraire de manifestants en Libye  

L’organisation de défense des droits humains Amnesty international (AI) a dénoncé mardi, la détention de neuf «manifestants pacifiques» par les forces alliées de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est de la Libye.

Amnesty a déclaré mardi, dans un communiqué que «l’Agence de sécurité intérieure (ISA), un ensemble de puissants groupes armés opérant dans les zones sous le contrôle des Forces armées arabes libyennes (LAAF), détient arbitrairement au moins neuf manifestants pacifiques et un journaliste au secret».

D’après l’organisation AI, ces personnes ont été «arrêtées après avoir manifesté pacifiquement à Syrte» (nord) le 19 mars aux côtés d’une trentaine d’autres manifestants pour appeler la communauté internationale et les autorités locales à indemniser les victimes des frappes aériennes de l’OTAN en 2011.

«La semaine suivante, un journaliste et au moins 10 manifestants ont été arrêtés par des hommes armés», a déploré Amnesty qui a indiqué avoir visionné des vidéos et recueilli des témoignages de la manifestation à Syrte, sous le contrôle des hommes pro-Haftar depuis l’été 2020.

La Libye, qui dispose des réserves les plus abondantes d’Afrique en pétrole, peine à s’extirper de plus d’une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011.