La Somalie commence à accorder des licences aux banques étrangères

La Banque centrale somalienne a annoncé, dimanche dans un communiqué, l’octroi des premières licences bancaires à deux établissements étrangers, une première pour ce pays d’Afrique de l’Est qui a enfin décidé de s’ouvrir aux investissements internationaux après des décennies.

Les deux acteurs autorisés à établir des succursales sur le sol somalien sont la banque égyptienne «Banque Misr» et la banque turque «Ziraat Katilim».

Le communiqué précise que «l’examen des candidatures de ces deux banques a fait l’objet d’un processus long de plusieurs mois». Pour le gouverneur de la Banque centrale, Abdirahman Mohamed Abdullahi, cité dans le texte, il s’agit d’institutions «solides qui ajouteront de la valeur au développement du secteur financier somalien et contribueront à la croissance de notre économie».

Le secteur financier somalien s’était effondré en 1991 avec le début d’une guerre dévastatrice qui avait mis à bas l’économie nationale. Pour pouvoir répondre aux besoins de transaction en matière d’argent, des sociétés de transfert d’argent, connues sous le nom de hawalas, ont vu le jour. La Banque centrale a recouvert ses portes en 2009.

Le pays, qui tente de sortir définitivement des décennies de guerre civile qu’elle a connues, et de la longue crise politique consécutive au conflit, fait face à de nombreux défis dont l’insécurité alimentaire due à la sécheresse, et les attaques terroristes perpétrés par le groupe Al-Shabab affilié à Al-Qaïda.

Mais la Somalie, figurant parmi les pays les plus pauvres du monde, avec plus de 70 % de sa population vivant avec moins de 1,90 dollar par jour, dispose d’importantes ressources naturelles comme le gaz et le pétrole, ou encore des ressources marines.

D’aucuns estiment qu’une bonne gestion de ces ressources peut participer à l’amélioration de la situation socio-économique du pays. Le nouveau président, Hassan Cheikh Mohamoud, élu, le 15 mai dernier, a, entre autres, promis à ses compatriotes, le redressement économique.