La Banque mondiale reprend ses décaissements en faveur du Mali

Quelques trois mois après l’annonce de la suspension de ses décaissements en faveur des Projets et Programmes au Mali, la Banque mondiale (BM) a décidé de reprendre ses financements, d’après une lettre adressée par l’institution financière aux autorités de Bamako.

«Le vice-président de la région Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque, M. Ousmane Diagana, a adressé au ministre de l’Economie et des Finances une correspondance datant du 18 Juillet 2022, lui annonçant la levée de la suspension des décaissements relatifs aux projets et aux programmes financés par la Banque mondiale au Mali», indique une note publiée mardi sur la page Facebook du gouvernement malien.

Le texte souligne que cette décision «permettra ainsi, dans les plus brefs délais, le déblocage des paiements (…) des entreprises concernés et également la relance immédiate des activités desdits projets et programmes».

C’est une bonne nouvelle pour Bamako qui a été déjà soulagée, le 4 juillet dernier, par la levée partielle des sanctions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) suite aux progrès réalisés par la junte militaire sur la voie de restituer le pouvoir aux civils.

Bamako avait obtempéré aux exigences d’un  chronogramme clair de la transition, formulées par la CEDEAO, en promettant la tenue de la présidentielle en février 2024, précédée d’un référendum constitutionnel en mars 2023, et des législatives en octobre 2023.

D’après le Mali, la levée de la suspension des décaissements a été décidée à la suite du paiement de ses échéances dus à la Banque mondiale dès la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

Rappelons qu’en avril dernier, la Banque mondiale avait motivé la suspension des décaissements par l’accumulation des échéances au titre du service de la dette publique extérieure pendant plus de 45 jours, à en croire les propos du ministre malien de l’Economie, Alhousséni Sanou, qui avait alors expliqué que les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA avaient «empêché le gouvernement du Mali d’honorer ses engagements au titre du service de la dette publique extérieure».