Le Burkina Faso et le Niger mutualisent leurs moyens de lutte contre le terrorisme

Le Burkina Faso et le Niger ont signé lundi 22 août, un accord de coopération militaire à l’occasion d’une visite du travail du ministre nigérien de la défense à Ouagadougou, indique un communiqué de la Présidence burkinabè.

Ces deux pays voisins ouest-africains, qui font sérieusement face aux attaques terroristes depuis des années, entendent réfléchir ensemble sur les défis qui sont les leurs et mettre en place des stratégies susceptibles de conduire à la reprise du contrôle de la situation sécuritaire sur leurs territoires.

Le ministre nigérien de la Défense nationale, Alkassoum Indattou s’est félicité de la réunion tenue avec son homologue burkinabè, Barthélémy Simporé, en présence du président de la Transition du Burkina, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Selon ses propos, la rencontre a permis de faire «le tour de la situation sécuritaire» dans les deux pays.

«Au-delà des opérations ponctuelles, nous envisageons de mener des opérations régulières et permanentes sur le terrain entre nos différentes forces armées pour permettre à nos forces d’occuper et de prendre le contrôle du terrain et qu’on ne puisse pas laisser un seul centimètre aux terroristes aussi bien au Niger qu’au Burkina», a-t-il souligné.

Les quelques opérations communes ponctuelles menées par les deux pays ont souvent apporté des résultats concluants. La dernière action en date remonte à avril dernier et au cours de laquelle, une centaine de terroristes avaient été neutralisés dans la zone dite des trois frontières (Burkina, Mali et Niger).

L’autre objectif des deux pays est aussi de lutter contre le terrorisme au niveau la sous-région dans le cadre de l’alliance du G5 Sahel. A cette occasion, Ouagadougou et Niamey ont invité le Mali à réintégrer cette coalition qu’il avait quittée.

«Nous avons passé (…) en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali (…) est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense», a relevé Indattou, soulignant ainsi la nécessité de travailler «pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle» au sein du G5 Sahel.