RDC : Baisse des cas de violations des droits de l’homme en juillet 2022 (ONU)

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) dit avoir documenté, durant le mois de juillet 2022, 371 violations et atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire congolais, soit une réduction de 25% par rapport au mois de juin 2022 (475 violations).

Dans son dernier rapport publié ce lundi, l’organe onusien explique que cette réduction reflète la diminution à la fois des violations attribuables aux agents de l’Etat (-30%) et des abus attribuables aux membres des groupes armés (-21%).

Les agents de l’Etat, principalement des membres des forces armées (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), sont responsables de 135 violations, correspondant à 36% des violations documentées en juillet sur l’ensemble du territoire.

Le BCNUDH a recensé 314 violations et atteintes aux droits de l’homme dans les territoires affectés par les conflits, commises par toutes les parties, avec un total de 701 victimes parmi lesquelles au moins 200 civils (140 hommes, 27 femmes et 33 enfants) victimes d’exécutions sommaires et extrajudiciaires. Les groupes armés sont les principaux responsables avec 75% des atteintes documentées dans ces territoires.

Les zones affectées par les conflits ont enregistré une réduction du nombre de violations de l’ordre de 22% comparativement à juin 2022 (405 violations) ; diminution due à une baisse des atteintes contre les populations civiles par des membres des groupes armés.

Les cas de violences sexuelles liées au conflit sur des victimes adultes ont augmenté ; au moins 58 victimes adultes (55 femmes et trois hommes) contre 27 pour mai. Les groupes armés sont responsables de la majorité de ces cas de violences, soit un total de 54 victimes, y compris 51 femmes et trois hommes, contre 25 victimes en juin.

Le BCNUDH affirme avoir continué, sur le plan judiciaire, d’apporter son soutien aux autorités congolaises dans le cadre de la lutte contre l’impunité des violations et des atteintes aux droits de l’homme. Au moins trois militaires des FARDC, trois agents de la PNC et quatre combattants des groupes armés auraient été condamnés.