Appui financier de la BM aux réformes au Burkina Faso  

La Banque Mondiale (BM) a accordé au Burkina Faso, une enveloppe budgétaire de 100 millions de dollars sous forme de prêt et de don, destinée au financement des réformes de la gouvernance et de la relance de l’activité agricole et manufacturière dans ce pays.

Il s’agit de consolider les réformes précédentes dans le secteur du coton, du commerce et des transports, la gestion des finances publiques et la transparence dans les industries extractives. Plus de 60% de la population Burkinabé estimée à 17 millions d’âmes en 2013, ont moins de 20 ans. L’économie de ce pays sub-saharien enclavé et à faible revenu (670 dollars par habitant), reste fortement dominée par l’agriculture, un secteur qui occupe près de 80 % de la population active.

Selon la Banque Mondiale, le Burkina Faso souffre d’un déficit en matière de gouvernance, d’un taux élevé de chômage parmi les jeunes et de profondes inégalités sociales parmi la population, autant de facteurs qui  sont à l’origine de l’instabilité qu’a connu récemment le pays et qui s’est soldée par la chute fin octobre 2014, du régime de l’ex-président Blaise Compaoré qui a trouvé refuge à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire.

Suite aux engagements des autorités burkinabés de transition de s’attaquer aux problèmes de gouvernance et de rétablir la stabilité économique et sociale dans le pays, précise Mercy Tembon, représentante-résidente de la BM au Burkina Faso, la Banque Mondiale a décidé de fournir au Burkina Faso, les ressources nécessaires et une assistance technique axée sur le renforcement de la gouvernance.

La nouvelle aide financière de la Banque Mondiale est attribuée sous forme d’un crédit et d’un don, de 50 millions de dollars chacun, au titre de la quatrième et dernière opération d’appui à la croissance et à la compétitivité, lancée en mai 2012 dans ce pays.

Selon Samba Ba et Mariam Diop, économistes seniors et chefs d’équipe de l’opération à la Banque Mondiale le Burkina Faso connait depuis dix ans, une croissance robuste marquée par une gestion économique saine et une production soutenue d’or et de coton, néanmoins, préviennent-ils, le pays a besoin d’approfondir ses réformes pour améliorer la productivité dans les secteurs clés de l’agriculture, des industries manufacturières et de certains services cruciaux.