Le FAD débourse 23 M$ pour le financement un projet de production alimentaire d’urgence en Guinée

Le Fonds africain de développement (FAD) a accordé à la Guinée-Conakry un appui financier de 22,98 millions de dollars (M$) pour la réalisation du Projet de production alimentaire d’urgence, destiné à atténuer les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires de base, dus à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine, a annoncé un communiqué publié lundi sur le site du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

Ce financement, approuvé vendredi 18 novembre à Abidjan par le Conseil d’administration du FAD (guichet concessionnel de la BAD), se compose d’un prêt de 12,98 millions de dollars et d’un don de 10 millions de dollars.

La directrice générale de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, Marie-Laure Akin Olugbade, cité dans le document, explique que «l’appui du Fonds africain de développement va permettre de renforcer les capacités des agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles. Cela afin d’augmenter la production et la productivité vivrières pour ainsi améliorer la sécurité alimentaire des populations guinéennes».

Le projet, ajoute le communiqué, devrait permettre à la Guinée d’acquérir et de distribuer aux producteurs des semences ordinaires, notamment 50 tonnes de riz, 10 tonnes de maïs, 20.000 de boutures de manioc, 3.200.000 semenceaux d’igname et 500 tonnes de pomme de terre. Des semences hybrides et des semences certifiées climato-résilientes sont également prévues.

Les promoteurs du projet visent surtout l’amélioration de la production et la productivité des filières du riz, du maïs et des tubercules. Il est attendu, en termes de production, des volumes estimés à 71.429 tonnes pour le riz, 57.000 tonnes pour le maïs, 12.000 tonnes pour le manioc, 7.200 tonnes pour l’igname et 6.250 tonnes de pomme de terre.

Le projet va bénéficier directement à 35.750 agriculteurs environ, dont au moins 30% d’agricultrices et 1.650 fermes d’élevage de bétail y compris celles appartenant et gérées par des femmes. Les bénéficiaires indirects sont estimés à 71.500 agriculteurs et 3.300 éleveurs.