La mort d’un chef de l’opposition déclenche de violentes émeutes au Gabon

De violentes émeutes ont éclaté dimanche soir à Libreville après la mort d’André Mba Obamé, un des principaux chefs de l’opposition au Gabon et une figure de proue de l’ancien régime du président Omar Bongo.

Les manifestants qui se sont rassemblés en masse après l’annonce de la mort de Mba Obamé, ont procédé à des actes de vandalisme visant principalement des voitures et du mobilier urbain. Au cours de cette insurrection, dirigée par les partisans du défunt opposant, les manifestants ont mis le feu dans les bâtiments de l’ambassade du Bénin et incendié plusieurs véhicules.

Les autorités gabonaises n’ont jusqu’à présent fourni aucun commentaire suite à ces violences d’origine politiques. Toute réaction brutale ou démesurée des forces de l’ordre gabonaises risquerait, selon les observateurs, d’embraser encore plus la situation.

Pour les partisans de l’opposition, la mort d’André Mba Obamé n’est pas vide de tout soupçon. En effet, bon nombre d’entre eux affirment que le gouvernement gabonais avait réussi à empoisonner l’opposant Mba Obamé ce qui a précipité sa mort.

Le parti de Mba Obamé, l’Union Nationale, a pourtant affirmé que l’ancien bras droit d’Omar Bongo est mort naturellement des suites d’une longue maladie au Cameroun voisin.

Cet ancien opposant, fondateur de «l’Union Nationale», avait été pendant longtemps, un proche conseiller du défunt président Omar Bongo. Il avait également porté la casquette de ministre de l’Intérieur avant de rompre avec le pouvoir à la mort d’Omar Bongo en 2009, pour se présenter comme candidat à la présidence sous l’étiquette d’indépendant.

Malgré l’annonce officielle de la victoire d’Ali Bongo, fils de l’ancien président, Andra Mba Obamé s’était autoproclamé vainqueur des élections présidentielles, ce qui a incité les autorités gabonaises de l’accuser de trahison. Depuis lors, les apparitions politiques de ce puissant opposant se faisaient rares en raison de son état de santé qui s’était dégradé.