Mali: Les Touaregs refusent d’adhérer à l’accord de paix

La rébellion malienne à dominante touareg continue à refuser de parapher, en l’état, «l’accord pour la paix et la réconciliation» issu des pourparlers de paix inter-maliens, pilotés depuis plusieurs mois, par l’Algérie et la communauté internationale.

Après avoir connu plusieurs rebondissements ces derniers mois, ces pourparlers de paix peinent à aboutir à des résultats concrets et notamment la signature par tous les protagonistes, de l’accord de paix entre le gouvernement de Bamako et les factions rebelles.

Pour débloquer la situation et trouver un terrain d’entente pour toutes les parties au conflit, les médiateurs internationaux ont tenu jusqu’à dimanche à Alger, une réunion marquée par l’annonce d’une date butoir pour la signature du dit accord. Les rebelles Touaregs ont donc jusqu’au 15 mai prochain, pour décider de ratifier les clauses du traité de paix avec les autorités maliennes.

Ainsi, en tentant d’accroitre la pression sur les séparatistes maliens, la communauté internationale, lassée de ne pas être parvenue à trouver un consensus entre les parties au conflit, veut mettre un terme à ces négociations qui durent depuis maintenant plusieurs mois.

Le gouvernement malien, qui a déjà déclaré qu’il signerait l’accord, avait annoncé il y a dix jours que les rebelles étaient eux aussi prêts à parapher le texte mais les Touaregs ont démenti puis réclamé une plus large autonomie pour leur région, qu’ils appellent l’Azawad.

Selon une source occidentale proche du dossier, les rebelles Touaregs ont demandé, pour signer l’accord, une réouverture des discussions sur son contenu, une exigence jugée inacceptable par Bamako et les représentants de la communauté internationale.

Les revendications des séparatistes se focalisent notamment sur la reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique autonome mais aussi sur le lancement d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone de la partie nord du Mali. Les Touaregs exigent également qu’un quota de 80% de ressortissants de l’Azawad soit respecté au sein des forces de sécurités qui seront actives dans cette région.