CEDEAO : La BAD ouvre une ligne de crédit au profit de la BIDC

Le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, lundi dans un communiqué, une ligne de crédit à double monnaie pour le financement du commerce en faveur de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC).

La ligne de crédit, approuvée le 24 janvier à Abidjan par le Conseil d’administration de la BAD, consiste en un montant de 50 millions de dollars et de 50 millions d’euros. Un cofinancement supplémentaire de 30 millions de dollars proviendra du Fonds « Africa Growing Together » (AGTF), une facilité parrainée par la Banque populaire de Chine, précise le communiqué.

La BIDC, qui se veut un instrument efficace de création de richesses et de promotion de l’emploi pour le bien-être des populations de la sous-région ouest-africaine, utilisera cette facilité, d’une durée de trois ans et demi, pour fournir un financement direct aux entreprises locales.

Une part de la facilité sera canalisée vers des banques locales sélectionnées pour l’octroi de prêts à des secteurs clés tels que l’agriculture, les infrastructures et les transports. Les bénéficiaires finaux sont les petites et moyennes entreprises (PME), les coopératives d’entreprises locales et les agriculteurs de l’Afrique de l’ouest, explique le communiqué.

«Les institutions régionales de financement du développement telles que la BIDC sont des partenaires clés de la Banque africaine de développement et servent des marchés et des segments de clientèle essentiels au développement global du continent» et «jouent un rôle important dans la promotion du commerce et de l’intégration régionale», explique le Directeur général adjoint pour la région Afrique de l’ouest à la BAD, Joseph Ribeiro.

«Il s’agit du premier soutien financier de la Banque à la BIDC, et nous nous réjouissons à l’idée d’un partenariat encore plus solide dans un avenir proche», a-t-il ajouté.

La BAD estime que le déficit annuel de financement du commerce en Afrique est d’environ 81 milliards de dollars. Comparativement aux multinationales et aux grandes entreprises locales, les PME et autres entreprises nationales ont plus de difficultés à accéder au financement du commerce.