Les difficultés de Djibouti de gérer le flux des déplacés du Yémen

Les autorités de Djibouti commencent à ressentir le poids social et financier de l’exode de milliers de citoyens qui fuient la guerre civile au Yémen pour trouver refuge à Djibouti.

Pour gérer ce flux massif consécutif aux affrontements armés dans le pays voisin, le gouvernement djiboutien a lancé un appel à l’aide pour un plan de contingence de plus de 5,6 millions USD, pour les trois prochains mois.

Le plan préparé par les autorités Djiboutiennes en collaboration avec des représentations des institutions des Nations Unies basées à Djibouti, a été lancé officiellement le jeudi 23 avril, au cours d’une conférence sur la crise au Yémen, organisée par le Ministère djiboutien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Le plan de contingence estimé à plus de 5,6 millions USD devra permettre aux autorités de Djibouti de répondre aux besoins urgents de 9.200 demandeurs d’asile, un nombre qui pourrait atteindre 150.000 personnes d’ici la fin de l’année, selon les estimations du HCR.

Le projet couvrira les besoins des réfugiés en matière «de tentes, de sanitaire, d’eau et de nourriture, de protection et de prise en charge médicale, de prévention contre les pandémies, d’éducation pour les enfants et de programme de nutrition», d’après les indications fournies par le ministre djiboutien des Affaires étrangères, Ali Youssouf.

La représentante de l’Unicef à Djibouti a affirmé à l’occasion, que son organisme, profondément préoccupé par le conflit au Yémen, apportera son appui au projet, dans les volets concernant les femmes et les enfants déplacés.

La FAO (Fonds des nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), précise sa déléguée, apportera un soutien aux populations de la région d’Obock (nord) qui accueillent des réfugiés, et ce par une série d’activités visant entre autres, la stabilité du système alimentaire.