2022, une année meurtrière pour les Casques bleus de la MONUSCO

L’envoyée de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita, a déploré, mercredi, devant le Conseil de sécurité, la dégradation «considérable», ces derniers mois, de la situation sécuritaire dans l’Est de ce pays, principalement à l’origine du nombre élevé de morts parmi les Casques bleus de la mission onusienne en RDC (MONUSCO).

La cheffe de la MONUSCO a laissé entendre que 2022 a été l’une des années les plus meurtrières jamais enregistrées pour les Casques bleus de sa mission qui opère dans un environnement «de plus en plus complexe, volatil et dangereux», souligne le site d’information de l’ONU.

Selon ses propos, l’intensification du conflit avec la rébellion M23 et l’activisme persistant d’autres groupes armés continuent d’infliger des souffrances intolérables aux populations civiles.

Ainsi, en réponse à ces immenses défis sécuritaires et humanitaires (qui en découlent), la MONUSCO «travaille sans relâche (…) pour remplir son mandat», celui de soutenir le gouvernement congolais pour la protection des civils, d’appuyer le désarmement et la démobilisation des groupes armés, ainsi que d’apporter le soutien à la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité.

Keita a rappelé que les opérations militaires ne suffiront pas à elles seules à assurer la stabilité de l’Est de la RDC. Dans ce cadre, elle a salué les efforts régionaux en cours pour trouver des solutions durables au conflit.

Par ailleurs, la Représentante spéciale a appelé le Conseil «à donner tout son poids à ces efforts en encourageant les parties à respecter leurs engagements et en veillant à ce que les acteurs récalcitrants rendent des comptes».