Sommet extraordinaire à Dar Es Salam sur la crise politique au Burundi

Les chefs d’Etats d’Afrique de l’Est sont attendus ce mercredi à Dar Es Salam pour un sommet extraordinaire destiné à résoudre la crise politique au Burundi.

D’après des sources proches du dossier, le principal objectif de cette rencontre au sommet est de trouver une issue à la crise politique burundaise qui pourrait faire replonger ce petit pays de la région des Grand Lacs dans des violences à grande échelle.

Parmi les dirigeants des pays de l’Afrique de l’Est attendus à dar Es Salam, il y aura outre le président contesté du Burundi, Pierre Nkurunziza son homologue rwandais, Paul Kagame, mais aussi Museveni de l’Ouganda et Kenyatta du Kenya. Le président sortant de la RDC, Joseph Kabila est également invité au sommet extraordinaire. Exceptionnellement, le vice-président de l’Afrique du sud, Cyril Ramaphosa sera présent vu la proximité géographique de son pays avec la région des Grands Lacs.

A l’occasion d’une réunion préparatoire de ce sommet, le ministre des Affaires Etrangères tanzanien Bernard Membe a déclaré à la presse que les principales questions qui seront abordées lors de cette rencontre portent sur la sécurité au Burundi et le problème des réfugiés dans cette région d’Afrique.

Dans sa sortie médiatique, le chef de la diplomatie tanzanien a évité d’aborder la question de la crise politique ouverte au Burundi pour ne pas contrarier son hôte, Pierre Nkurunziza qui est à l’origine des tensions politiques qui sévissent dans son pays.

En effet, le chef d’Etat Burundais qui a déjà cumulé deux mandats présidentiels, tente d’en briguer un troisième. Ce qui va à l’encontre de la constitution burundaise qui limite dans sa mouture actuelle, à deux le nombre de mandats présidentiels successifs.

Suite au refus de capitulation de Pierre Nkurunziza, plusieurs opposants sont montés au créneau engendrant à l’occasion des contestations populaires en série qui ont déjà causé la mort de plusieurs personnes et occasionné de sérieux dégâts matériels en paralysant l’ensemble du pays et ses institutions.