La Chine projette l’ouverture d’une base militaire à Djibouti

La Chine projette l’ouverture d’une base militaire à Djibouti pour tirer profit de la position stratégique exceptionnelle de ce pays dans le golfe d’Aden et s’y frayer une place parmi les puissances maritimes internationales présentes dans cette zone.

Ainsi, après la France, les Etats-Unis et le Japon, c’est autour de l’Empire du Milieu de solliciter une place près du Golfe d’Aden et plus précisément à Obock, au nord de Djibouti.

Djibouti, petit Etat de la corne d’Afrique, est situé près du détroit de Bab Al Mandab, un passage maritime par lequel transite 40% du trafic mondial de la marine marchande. Il se trouve également à l’entrée de la mer rouge et non loin du Golfe Persique. Pour les autorités de Pékin, il s’agit d’un emplacement stratégique convoité par les grandes puissances, et qui s’en servent dans leur lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime. Sans oublier les intérêts purement nationalistes qui entrent également en jeu.

Pékin serait en négociation avec le gouvernement djiboutien, sachant qu’un accord militaire avait déjà été conclu en février 2014, entre les deux pays, pour permettre à la marine militaire chinoise d’utiliser le port de Djibouti comme escale.

Le président djiboutien, Ismail Omar Guelleh semble d’ores et déjà favorable à la demande de Pékin d’établir une base militaire dans son pays, à côté des installations militaires des autres puissances internationales. Bien entendu l’établissement des bases militaires constitue une importante manne de devises pour Djibouti, l’un des pays pauvre du continent africain.

«La présence française est ancienne et les Américains ont trouvé que la position géographique de Djibouti pouvait les aider dans le combat contre le terrorisme dans la région». «Les Japonais veulent se protéger contre la piraterie maritime et maintenant les Chinois veulent défendre leurs intérêts et ils sont les bienvenus» a déclaré le président Guelleh.

La Chine qui joue le rôle de puissance économique dans la corne d’Afrique, où elle a investi plus de 9 milliards de dollars dans divers projets, cherche à présent à occuper la place en tant que puissance militaire pour protéger ses intérêts économiques et géostratégiques.