Le gouvernement tchadien autorise le retour de l’opposant Succès Masra suite à un accord signé à Kinshasa

Le gouvernement tchadien et le parti «Les transformateurs» ont signé, mardi 31 octobre à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), un accord devant favoriser le retour au Tchad du leader de cette formation politique de l’opposition, Succès Masra.

Cet accord de principe s’inscrit dans le cadre des efforts de médiation menés par le président congolais, Félix Tshisekedi, dans la crise tchadienne.

La cérémonie de signature a enregistré la présence de plusieurs membres du gouvernement congolais, et de deux ministres tchadiens en charge de la communication, Aziz Mahamat Saleh et de la réconciliation nationale, Abderaman Koulamallah.

L’opposant Masra, qui vit en exil à l’étranger depuis une année, est visé par un mandat d’arrêt international délivré par la justice tchadienne. Il est, entre autres, accusé de tentative d’atteinte à l’ordre constitutionnel et d’incitation à la haine.

Les deux parties tchadiennes se sont félicitées de l’accord. Le ministre Koulamallah a promis que les démarches seront menées pour que Masra ne soit pas inquiété à son retour au Tchad, quoi que rien n’ait été indiqué sur les garanties juridiques prévues en faveur de l’opposant.

«Je tiens personnellement à féliciter le président Masra parce qu’il faut du courage aussi pour accepter les accords (…) Nous souhaitons bon retour à monsieur Masra (…) Il y a la question du mandat d’arrêt, c’est la justice qui l’a lancé. Nous ferons en sorte en tout cas pour que monsieur Masra recouvre l’entièreté de ses possibilités», a-t-il assuré.

Masra a, pour sa part, estimé que cet accord devrait permettre d’«avancer sur le chemin de tout ce qui permettra l’amnistie, de panser les plaies». «Dès demain matin, il est possible de repartir chez soi au Tchad d’une certaine manière. Donc, ce n’est qu’une question des jours et des heures», a-t-il ajouté.

Tshisekedi, désigné, en octobre 2022, facilitateur de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC) au processus de transition politique conduite par des militaires au Tchad après la mort du président Idriss Déby, a déclaré, dans un communiqué, que «la mission de facilitation de la CEEAC pour le processus de transition au Tchad compte sur la bonne foi des parties à cet accord pour sa mise en œuvre effective».