L’Afrique du Sud perd plus de 50 millions de dollars par jour à cause de la crise de l’électricité (Ministre)

L’Afrique du Sud perd un milliard de rands ( environ 54 millions de dollars) par jour à cause de la crise de l’électricité qui affecte durement l’économie nationale et la productivité du secteur privé, a révélé le ministre sud-africain des Finances et de l’Électricité, Kgosientsho Ramokgopa, lors d’une session du Comité du portefeuille des Entreprises publiques au Parlement à Pretoria.

«Les secteurs majeurs tels que l’agriculture, la foresterie, la pêche, l’industrie, l’exploitation minière, les transports, le stockage et les communications, subissent de plein fouet le poids de cette crise» de délestages lestages, a déclaré le ministre Ramokgopa.

Il a précisé que les pertes d’emplois dues aux délestages électriques ont dépassé les 800.000 postes durant l’année en cours, soulignant que pour remédier à ce problème, le gouvernement met désormais l’accent sur la fiabilité des centrales électriques au charbon existantes de la compagnie d’électricité publique Eskom.

Il s’agit également de se concentrer sur la Centrale nucléaire de Koeberg ainsi que sur l’importation de l’énergie hydroélectrique en provenance du Mozambique, a-t-il poursuivi.

Depuis le début de l’année 2023, l’Afrique du Sud est aux prises avec une crise de l’électricité sans précédent à cause des pannes qui affectent les centrales thermiques vieillissantes et mal entretenues de la compagnie publique Eskom.

Selon la Banque centrale sud-africaine (SARB), la crise énergétique devrait réduire la croissance du Produit intérieur brut (PIB) sud-africain de 2% en 2023.

Le principal parti de l’opposition, l’Alliance démocratique (DA) a indiqué mercredi 15 novembre, que le taux de chômage élevé en Afrique du Sud met en évidence l’incapacité du gouvernement à créer des emplois, notamment pour les jeunes.

Le Congrès national africain (ANC) qui est aux commandes du pays depuis la fin de l’Apartheid en 1991, fait face à un mécontentement grandissant nourri par un chômage endémique, des inégalités sociales toujours plus grandes et une grave crise de l’électricité.