La junte militaire au Niger met fin à deux missions de sécurité de l’UE

Les autorités militaires du Niger ont annulé, lundi 4 novembre, deux missions de sécurité et de défense de l’Union européenne (UE) dans le pays.

Dans un communiqué, le ministère nigérien des Affaires étrangères et de la Coopération a notifié à la délégation de l’UE à Niamey, «la dénonciation par l’Etat du Niger de l’accord entre la République du Niger et l’Union européenne relatif au statut de la mission PSDC de l’Union européenne au Niger (EUCAP Sahel Niger), conformément à son article 20.4 et au préavis de six mois».

La Mission civile de l’Union européenne pour la stabilité au Niger et la sous-région du Sahel «EUCAP Sahel Niger», basée à Niamey depuis 2012, était un partenaire clé des Forces de Sécurité Intérieure et d’autres acteurs engagés dans la sécurité au Niger. En septembre dernier, le Conseil de l’Europe a prolongé son mandat jusqu’en septembre 2024.

La diplomatie nigérienne a également évoqué «le retrait par l’Etat du Niger du consentement accordé pour le déploiement d’une mission de partenariat militaire de l’Union européenne» au Niger, baptisée «EUMPM». D’après le Conseil de l’UE, cette mission a été lancée en février «à la demande» de Niamey en vue de «soutenir le pays dans sa lutte contre les groupes armés terroristes».

Dans la foulée, le gouvernement nigérien a annoncé sa décision de retirer les «privilèges et immunités accordées» au personnel de l’UE dans le cadre de cette mission.

Le communiqué du ministère a coïncidé avec l’arrivée à Niamey, d’une délégation russe conduite par le vice-ministre de la Défense, le colonel-général Yunus-Bek Yevkurov.

Une réunion a eu lieu, ce même lundi, entre la délégation russe et le président de transition du Niger, le général Abdourahamane Tiani, à l’issue de laquelle un document d’entente a été paraphé dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre les deux pays.

Les relations entre le Niger et l’UE continuent de se détériorer depuis le coup d’Etat militaire du 26 juillet dernier, qui a renversé le pouvoir du président élu Mohamed Bazoum. L’Union refuse toujours de reconnaître les nouvelles autorités de Niamey et réclame non seulement la libération, mais aussi le rétablissement de Bazoum dans ses fonctions.