CEDEAO-Niger: Un Comité de Chefs d’État pour discuter des conditions d’assouplissement des sanctions avec la junte

Une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est rendue à Niamey, pour discuter avec la junte militaire, des conditions d’allègement des sévères sanctions imposées au Niger au lendemain du coup d’état du 26 juillet contre le Président Mohamed Bazoum,  a annoncé le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Touray, à l’issue de la réunion du dimanche 10 décembre à Abuja, la capitale du Nigeria.

Les présidents du Bénin, du Togo et de la Sierra Leone ont été chargés de négocier avec la junte à Niamey, au sujet des engagements que le Niger mettre en œuvre pour obtenir un éventuel assouplissement des sanctions infligées par la CEDEAO.

Alors que ces militaires conduits par dirigent depuis le coup d’état,  le pays au sein du (CNSP), les membres de la CEDEAO avaient, le 30 juillet 2023, imposé de lourdes sanctions économiques et financières au Niger.

«Sur la base des résultats de l’engagement du Comité des Chefs d’Etat avec le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), l’autorité va progressivement alléger les sanctions imposées au Niger», a détaillé Omar Touray à l’issue du Sommet à Abuja, précisant que «si le CNSP ne se conforme pas aux résultats de l’engagement avec le Comité, la CEDEAO maintiendra toutes les sanctions».

Après avoir menacé de réinstaller le président déchu par la force, l’organisation régionale veut désormais que les nouvelles autorités du Niger s’engagent sur «une courte feuille de route pour la Transition» vers «le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel», soit le retour à un régime civil.

Le Chef du CNSP, le général Abdourahamane «Tiani est prêt à discuter de la durée de la Transition et de la situation de Bazoum», a déclaré une source togolaise à propos des discussions qu’a eues le 8 décembre au Togo, le chef militaire du Niger, Tiani qui était accompagné de certains de ses ministres.